Interviews CD

pavillon 666 webzine metal rock Voir les Interviews flux RSS - updates - pavillon 666
EXHUMED
CHRONIQUE EXHUMED - review
Contact groupe http://www.myspace.com/exhumed
Audio / Video
Mise en ligne le : 27 juin 2011  | Intervieweur : Black.Roger | Traducteur : Matai

INTERVIEW francaise - pavillon 666 - webzine metal rock
1. Salut Exhumed, pourquoi avoir attendu si longtemps avant de sortir un nouvel album ?

Eh bien, nous nous sommes séparés il y a cinq ans, et pour moi, c’était juste histoire de m’éloigner pour avoir d’autres perspectives, pas seulement sur le groupe, mais sur la vie en général, des choses qui allaient arriver à moi-même et à ma propre vie. J’ai eu 30 ans en 2005, et je me suis dit un truc du genre « Mais putain qu’est-ce que j’ai fait de ma vie ? », un moment particulier. Je n’avais pas d’argent, pas de voiture, pas de femme, pas d’enfants, en gros je vivais de la même façon que quand j’avais 19 ans, et j’étais assez frustré avec ces choses-là. Deux trois choses qui allaient aussi avec le fait que tout le monde dans « Anatomy… » avait quitté le groupe en deux ans alors que l’album allait arriver (Col et Bud ont seulement joué un concert avec nous après avoir terminé l’enregistrement), et j’avais pas mal de problèmes pour refonder un groupe, j’étais un peu sur sédatif selon le groupe. Le temps a passé, et j’étais finalement capable de voir le groupe à travers les yeux d’autrui, et de voir à quel point il avait apporté pas mal de choses à ma vie, et à quel point c’était gratifiant pour moi. Je devais me séparer du groupe parce que je voulais le refaire une nouvelle fois. Aussi, les gars avec qui j’ai joué sont de très grands joueurs et de très bons amis, donc c’était vraiment cool et excitant de revenir et de faire un nouvel album.

2. La qualité de son de « All Guts no Glory » est énorme ! Où l’avez-vous enregistré ?

On l’a enregistré en plusieurs morceaux. Les parties batterie ont été faites en Californie du Sud aux Trench Studios, avec John Haddad. John a enregistré la majeure partie des albums des groupes heavy du comté d’Orange et de Los Angeles, d’Intronaut à Hirax, en passant par Phobia ou Gravehill, et beaucoup d’autres. En fait, John jouait de la batterie pour Phobia, il y a plusieurs années. Danny a travaillé avec John à plusieurs reprises et nous avons pu avoir une très bonne qualité de son pour la batterie, et ce, très rapidement. Les parties batterie ont été mises en boite en deux jours. Puis, on a eu deux ou trois semaines de battement avant d’aller à Phoenix, en Arizona, pour enregistrer le reste de la musique aux Arcane Digital Recording avec Ryan Butler, qui a aussi été guitariste dans Landmine Marathon. Ryan est vraiment doué pour faire ressortir de superbes tonalités à la guitare, et on a passé dix jours là bas, à travailler onze heures par jour pour mettre en boite les autres parties. Puis, on a envoyé le tout en Floride à Brian Eliot qui travaille avec Erik Rutan aux Mana Recording Studios en Floride avec plein de notes qui correspondent à ce qu’on fait. Il a vraiment fait un travail de titan pour tout assembler et capturer notre vibration. Pour une fois, je suis vraiment, mais vraiment content de l’enregistrement de notre album, ahah ! Nous voulions que cela soit énorme, avec un son super, pas trop petit ou compressé comme beaucoup d’albums de Death Metal moderne. On ne voulait pas que cela soit délibérément retro ou quoi que ce soit. Je pense qu’on a définitivement obtenu ce qu’on voulait.

3. L’artwork a vraiment bien été choisi pour le groupe, qui est le designer?

Leon et moi avons mis le concept en avant, et nous avons travaillé avec deux gars de Bad Acid Trip, Caleb et Dirk (Caleb a aussi joué avec Leon et Danny dans Murder Construct), qui travaillent aussi dans les effets spéciaux de l’industrie du cinéma (Hollywood). En fait, ils travaillaient sur une émission « Walking Dead » pendant que nous composions pour l’album, donc c’était très naturel. Ils se sont occupés du maquillage, des accessoires, et tout et tout. Sawa, notre photographe, a fait du bon boulot en prenant en photo la grande vibration du groupe et de l’album. On s’est vraiment amusés pendant la séance photo et c’est le genre de chose où on aime aller faire un tour au bar ensuite, tu sais ?

4. Est-ce que c’est Matt qui a tout fait pour cet album, ou est-ce que tous les membres du groupe y ont mis du leur ? (en particulier pour les compositions)

Une de mes meilleures anecdotes sur l’album, c’est le fait que la partie musicale du processus d’écriture a été séparée à 50% entre moi-même et Wes (Caley, guitare). D’un côté, ça m’a mis pas mal de pression parce que je n’avais pas à m’occuper de trop de matériel (ce qui aurait sans aucun doute pris plus de temps) et c’était une façon de me pousser à écrire de meilleures chansons. Je pense que chacun avait le feu aux fesses lorsque l’on écrivait. Je faisais des choses et je pensais bien, et puis Wes revenait avec quelque chose d’encore meilleur, et ça m’incitait à revenir encore une fois avec quelque chose de bien meilleure. On en est venu à 22 chansons au total, pour en enregistrer 15, pour nous c’était les plus puissantes. Puis, les 11 meilleures (pour nous) ont fait parti de l’enregistrement. J’écris toujours toutes les paroles, mais ce n’était pas trop dur, vu que j’ai attendu que la musique soit faite pour écrire, contrairement à « Anatomy… » où j’avais écrit une bonne partie des paroles avant de faire la musique.

5. Vous allez beaucoup jouer sur scène cette année, aimerez vous venir en Europe où un certain type de public vous attend ?

Nous aimons toujours jouer en Europe. Pour nous, l’Europe centrale, c’est comme notre maison, même si on est loin de chez nous. On a joué en Allemagne, aux Pays Bas, en Belgique, et en République Tchèque avant même de jouer ailleurs qu’en Californie. Et en plus, la plupart des bières en Europe sont bien meilleures que celles qu’on a ici aux Etats Unis.

6. Quels sont les groupes avec lesquels vous aimez jouer ?

Jusqu’à maintenant, on a eu beaucoup de plaisir à jouer avec Atheist. On a fait 10 jours avec eux le mois dernier et ce sont des mecs avec qui il est vraiment sympa de trainer. On a aussi partagé nos loges avec Hail of Bullets, qui sont des gars aussi gentils que ceux de mes groupes préférés. On aimerait beaucoup tourner avec Cephalic Carnage et Macabre ici, en Amérique du Nord le mois prochain.

7. Etes vous toujours passionnés par votre musique ? Comme il y a vingt ans ?

Je vois les choses d’une différente manière qu’il y a vingt ans, mais j’ai toujours la patate quand arrive « From Enslavement to Obliteration ». J’aime toujours les mêmes choses dans le Death Metal et le Grindcore, ça n’a pas changé, je suis si content de toutes les choses que j’ai faites grâce au fait d’être sur scène depuis vingt ans. Il y a vingt ans, j’avais une sorte d’ardeur meurtrière, celle qu’on ressent quand on vient d’être converti au Death Metal ou au Grind, quand on pense que c’est la meilleure chose qui nous est arrivé et que tout le reste mérite d’être éliminé. Maintenant, je pense que la musique est comme un tout, et je vois de plus en plus de choses communes dans ce que j’apprécie. Mais j’adore toujours augmenter l’effet des guitares ou des blast beats, je ne pense pas que cela changera, ahah !

8. Quel est le secret de la longévité d’Exhumed ?

Un mélange d’optimisme, d’entêtement, de folie et d’amour pour le Death Metal.

9. Connais tu des groupes français que tu apprécies ?

J’adore Massacra, leur album « Enjoy the Violence » est vraiment un classique. Bien sûr, j’aime des groupes plus ancients comme Sortilege, Satan Jokers, et Trust aussi. Les groupes français plus récents sont un peu trop axé sur le côté prog ou artistique de leur musique. J’aime vraiment « Comic Strip » par Serge Gainsbourg, super album de pop excentrique des années 60. Et non, je ne rigole pas en parlant de ce truc. J’écoute pas mal de musiques différentes, mec.

10. Merci pour ton temps, je te laisser terminer cette interview.

Merci ! Merci pour l’interview et le soutient. On a vraiment hâte de voir le plus de maniaques possible sur la route cette année, donc conservez votre santé (et vos bières) pour le jour où nous viendrons dans votre ville.

WordPress » Erreur

Il y a eu une erreur critique sur ce site.

En apprendre plus sur le débogage de WordPress.