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SAPIENCY |
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CHRONIQUE | |||
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Mise en ligne le : 09 mai 2013 | Intervieweur :
g-rom
| Traducteur : Pitite-X |
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1 Bonjour SAPIENCY. Pouvez-vous nous parler du groupe, de ses débuts, de son histoire ? Pouvez-vous présenter la formation ? Bien sûr, avec plaisir. Notre groupe, Sapiency, a en fait été fondé à la fin des années 90 par nos deux guitaristes, Rene Ritzmann et Holger Wenck, qui avaient déjà joué ensemble dans diverses formations. Ils ont fait la connaissance de notre chanteur, Lars Bittner, alors qu’ils se produisaient dans Force Trankill. Après cette expérience, ils ont décidé de former eux-mêmes la base de ce nouveau projet, Sapiency. Peu après, on enregistrait notre premier album, Fate’s End, sorti partout en Europe en octobre 2010. La presse musicale s’est montrée très élogieuse. Lors de changements dans le line-up, de bons musiciens professionnels nous ont rejoints, ainsi que des amis comme Sebastian Fix à la basse et Kai Voss-Fels à la batterie. En 2012, on a eu la chance d’accueillir Krsto Balic comme nouveau chanteur. Peu après son arrivée, on était en studio pour l’album Tomorrow, sorti en mars 2013. 2 Comment se passe l’enregistrement ? En général, chaque chanson commence par une impro à la guitare ou une mélodie ayant besoin d’être arrangée et enregistrée en studio. Travailler et peaufiner chaque structure et chaque arrangement nous prend beaucoup de temps, de concentration et d’énergie : chaque morceau est examiné sous toutes les coutures avant l’enregistrement final. On fait des essais, on tente toutes les combinaisons pour trouver la meilleure. Du sur-mesure, pour ainsi dire. De leur côté, le chanteur et les voix s’accordent sur un thème, qui explique et soutient le rythme et la mélodie à la base de la chanson en créant un schéma rythmique et en mettant des mots autour du sujet. Autrement dit : de l’improvisation sur des bandes enregistrées. Pendant cette phase, le bassiste et le batteur travaillent à la composition et à l’amélioration de leurs arrangements. À la fin, on s’assure que la rencontre de la mélodie et du chant agressif, de la batterie à la une technique sophistiquée et des puissantes guitares reflète bien le son peu conventionnel qui nous est propre. Ce n’est que si cette alchimie fonctionne que la chanson fera partie de l’album. 3 Sur l’album Tomorrow, on sent l’influence de In Flames et de Soilwork ; pourquoi ces groupes sont-ils pour vous une source d’inspiration ? Dans certains magazines, on nous compare souvent à ces formations très pro, et c’est un honneur pour nous. Cependant, je peux vous assurer qu’on n’essaie pas de les plagier, même si la plupart des membres de Sapiency les écoute très souvent (et très fort !). Nous cherchons à créer notre propre son, notre marque de fabrique, plutôt que d’emprunter des riffs et des techniques à d’autres groupes. Bien sûr, on sait qu’on ne va pas inventer un tout nouveau genre en faisant du death metal mélodique, mais on est toujours contents d’ajouter des trouvailles, pour que les gens qui écoutent nos chansons (en boîte par exemple) reconnaissent Sapiency et le distinguent des autres groupes de death metal. Nous y veillons soigneusement, parce qu’on ne veut pas faire dans la reprise. 4 Quels sont les groupes qui vous inspirent ? Nos influences sont nombreuses. Lars, notre chanteur, écoute par exemple beaucoup de metal progressif et de djent en tout genre. Krsto et les autres préfèrent une musique plus agressive, de Pantera à Cannibal Corpse, voire plus brutal encore. Tout ce que nous aimons nous inspire d’une manière ou d’une autre. Mais il y a aussi des groupes qu’on aime tous ; si vous nous demandez les six meilleurs groupes de la scène metal mondiale, on vous répondra tous à peu près la même chose : Killswitch Engage, In Flames, Soilwork, Sonic Syndicate, Amorphis et Kataklysm. Nous avons d’ailleurs eu le grand honneur de jouer dans un même évènement : en 2009, en Allemagne, on a fait l’ouverture de Sonic Syndicate, et on a rencontré Amorphis et Kataklysm en 2012 lorsqu’on s’est produits aux 70.000 Tons of Metal. 5 Quels sont les problème abordés dans Tomorrow ? En fait, notre premier album, Fate’s End, marquait la fin d’une ère, la fin d’un chapitre en tant que groupe. Notre nouvel album, Tomorrow, transcende les changements qui ont eu lieu et aborde cette nouvelle étape. C’est la description d’un nouveau commencement. Comme vous le savez, la formation a été modifiée et l’expérience de Sapiency en a été grandement élargie. Beaucoup de thèmes sont abordés dans Tomorrow, comme la manière dont on peut améliorer la situation ou l’importance de l’espoir et de la confiance dans l’accomplissement des buts personnels. Voilà qui vous décrit un peu nos progrès en tant que groupe et en tant que musiciens en pleine maturité. Chaque chanson a un sujet propre, même si quelques-unes semblent ne pas avoir de rapport avec le titre de l’album, « demain ». Cependant, des chansons comme « Breaking Chains », « Free Within » (notre premier clip est disponible sur Youtube !), « Weight Of The World » et « Tomorrow » traitent de liberté, d’accomplissement personnel et d’espoir : elles sont directement liées au titre du disque. D’autre part, des titres comme « Fight On », « Torn Apart » ou encore « Turn The Tide » traitent d’évènements qui appartiennent au passé, où l’espoir d’un lendemain n’est d’aucune aide. Nous avons beaucoup de choses à dire et de nombreux messages à transmettre ! 6 Quel est le sens de votre magnifique pochette ? On voulait illustrer le titre du disque ; on a donc utilisé des symboles susceptibles de représenter le sens de « demain ». On y voit une petite fille marchant dans les ruines d’une ville autrefois moderne, traînant dans sa charrette une jeune plante verte. Une nouvelle génération construit un nouveau monde et apporte avec elle de nouveaux espoirs. 7 Quel groupe ou artiste fait l’unanimité au sein de Sapiency, et quelle musique écoutez-vous actuellement ? Le premier nom qui me vient à l’esprit est Fear Factory. En ce moment, j’écoute beaucoup leur album Mechanize, il est extra ! C’est l’un de mes préférés, de ce groupe. Je dois dire que j’étais un peu déçu qu’ils n’en aient pas interprété plus de titres quand on a partagé la scène avec eux lors du Metalfest Loreley en Allemagne en 2012. Quoi qu’il en soit, j’étais très heureux de les voir sur cette grande scène. 8 Que pensez-vous de la scène metal actuelle et comment percevez-vous le metal français ? J’ai l’impression que le metal a beaucoup évolué ces dernières années. Les grands groupes se sont multipliés, et ce d’autant plus que les fans de metal en voudront toujours plus. Les festivals sont également plus nombreux. Je suis navré de dire que je ne me tiens pas très au fait de la scène française, mais c’est simplement parce que nous n’avons pas encore eu l’occasion de nous y produire. Et on adorerait y jouer ! Mais les choses évoluent, et notre nouvelle agence nous fera peut-être y passer. Du moins, je l’espère. Si vous connaissez un endroit sombre et crado où l’on peut faire un petit bœuf, n’hésitez pas à nous contacter sur facebook.com/sapiency ! Et on ne refuse aucun festival. 9 Connaissez-vous le HELLFEST ? Si oui, qu’en pensez-vous ? Ne craignez-vous pas que ce festival détrône le Wacken ? Bon sang, vous plaisantez, bien sûr que j’ai entendu parler du Hellfest ! Tous les fans de metal et de hardcore connaissent ce nom, en Europe. C’est l’un des plus grands festivals, et l’affiche de cette année est fantastique. Qu’il détrône le Wacken ? Bien sûr que non. Il faudrait encore davantage d’évènements comme le Hellfest ; il me semble que c’est une compétition très saine parce que c’est une manière de soutenir cette musique et de la garder vivante. C’est un aspect à ne pas perdre de vue : nous sommes une grande famille et nos origines ont peu d’importance parce que, si l’on se rassemble ainsi, c’est pour la même raison. 10 Avez-vous des concerts prévus prochainement, et comptez-vous passer en France ? Bien sûr, nous produire en France, que ce soit dans des festivals ou des concerts, serait pour nous un grand plaisir. Nous allons essayer d’être bien plus présents cette année ; ces derniers mois, nous avons été freinés par les changements de la section vocale et l’enregistrement du nouvel album. Nous espérons jouer en dehors de l’Allemagne. En fait, nous investissons beaucoup de temps et d’énergie pour trouver des musiciens expérimentés et une agence qui nous aiderait à progresser dans ce domaine, parce que nous aimerions beaucoup étendre notre musique aussi loin que possible. Pour atteindre ce but, nous devons d’abord établir des contacts à travers le monde. 11 Un dernier mot pour nos « weblecteurs » ? Bien sûr ! Un mot, un seul : venez écouter notre musique ! S’il vous plaît, ne laissez pas vos préjugés vous arrêter simplement parce que nous sommes allemands, ou parce que vous nous considérez comme un death band de plus. En musique, il n’y a qu’une chose qui compte : écoutez, et laissez-vous toucher ! Nous aimerions remercier... ou plutôt, nous adressons nos plus chaleureux remerciements à nos fans qui nous suivent et nous soutiennent depuis des années ! Sans eux, nous ne serions qu’un petit groupe stagnant dans son studio de répétition sans susciter la moindre attention. Nous souhaitons également remercier Bleeding Roses Tattoos, Deathrider Liquors et les basses Daesch. Nous sommes très heureux que vous croyiez en nous et nous apportiez tout votre soutien. |
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