Helheim nous dévoile son dixième album Rignir. Inspiré par le climat d’automne de Bergen il se veut une ode aux sagas nordiques. Plus mélodique que les albums précédents, les norvégiens nous offrent cette fois quelques chose plus orienté vers la poésie de leurs sagas que d’un black métal teinté de viking.

« Rignir» le titre éponyme entame l’écoute d’une mélodie mélancolique, grisé comme le temps une mélodie calme qui nous emmène à travers les brumes des fjords enneigé de Norvège. Ici pas de fioritures juste quelques chose de simple et d’efficace, la voix du chanteur en chant clair est extraordinaire. Il dégage quelques chose de plus, quelques chose d’intriguant, qui apporte beaucoup au tout et dessert l’ambiance.

« Kaldr » s’enchaîne plus brut de décoffrage, plus proche de ce qui semblerait être des origines de black metal en gardant quelques sonorités épiques. Ici le chant guttural ne se démarque pas et offre quelques chose de classique, on préférera les parties de chants clair. Les guitares sont dynamiques et jouent très bien, c’est propre quoi que un peu brouillon par moment.

« Hagl » poursuit notre voyage au cœur de ces sagas épiques. Cette petite mélodie nous laisse bercer par l’illusion d’une promenade sur un long fleuve tranquille au cœur de cette brume épaisse. Cette track contraste avec la précédente par sa lenteur et son chant presque chuchoté. Une des meilleures pistes de cet album en terme d’immersion.

« Snjova » est plus dynamique avec un chant clair plus épique que ce qu’on a pu entendre jusqu’à présent. Un riffing simple mais qui fait le boulot qu’on attend de lui.

« Isud » nous replonge dans des influences teintées de black metal dans une ambiance plus noire et plus oppressante que les dernières au fin fond de ces glaciers.

« Vindarblastr » s’élance tel un guerrier sur la plaine, d’un chant clair tonitruant le chant tonne comme le tonnerre. Ici on a une track qui nous donne dans l’épique seul regret c’est que j’aurais aimé entendre des instruments plus folk, d’époque qui aurait apporté une touche d’originel à la chose.

« Stormvidri » est une balade ou l’on s’imagine être après la bataille sur les rivages du massacre en guerriers victorieux, une voix réverbérée fait son office. Une track immersive à souhait apportant un peu de fraîcheur à cet opus.

« Vetramegin » termine l’album, dans une mélodie déchirée par la voix rauque du chanteur. Simple, efficace ce titre est une bonne fin même si on aurait apprécié quelque chose de plus musicalement historique en donnant une touche de fraîcheur.

Rignir est un bon album de viking, pour les amateurs du genre. Facile à appréhender par des non-initiés au genre il satisfera un grand nombre, même si les puristes se tourneront vers quelques choses de moins générique ou de plus osé. Il en reste un bon album à apprécier de la formation Norvégienne qui est là depuis 1993, eh oui cela fait un bout de temps.