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DUNKELNACHT
Revelatio [ 2014 ]
Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album - Durée : 45.17 - Style : Black metal
Informations :
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Contact label : http://www.wormholedeath.com/
Contact groupe : http://www.dunkelnacht.info/page/2
 


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ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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Chronique : 08 février 2014 - Chroniqueur : Vyzhas
 

Décidément la scène extrême du Nord de la France a une actualité bien chargée ces derniers temps ! Après la sortie du gigantesque « Beati Pauperes Spiritu », deuxième album de Bliss of Flesh, penchons-nous sur leurs compatriotes très talentueux de Lille : Dunkelnacht. Formé fin 2004, le quartet pratique un black/death aux accents techniques et progressifs. Avant d’officier dans le black metal, Dunkelnacht évoluait en tant que projet d’ambient et possède plusieurs démos et splits à son actif. Quatre ans après leur premier opus « Atheist Dezekration », la formation lilloise remet le couvert avec son dernier méfait « Revelatio » sorti via le label italien WormHoleDeath Records.

N’ayant pas écouté leur précédent disque, je n’ai pas vraiment de points de comparaisons. C’est donc avec une oreille totalement objective que je vais me pencher sur ce « Revelatio ». Dunkenacht propose une musique à dominante black metal. A dominante black, car le groupe se permet de varier sa musique en l’alliant avec du death, des incursions plus heavy/thrash, des structures très techniques et des mélodies typées prog. Le credo de Dunkelnacht est ainsi clarifié : faire du « vieux » avec du « neuf » tout en sortant des carcans du genre. La production est là aussi aux antipodes des réalisations plus nécro du black metal avec un son résolument moderne plutôt proche de ce que l’on peut entendre dans la scène death actuelle.

Le groupe s’autorise également des arrangements indus notamment dans l’introduction martiale « Fall of entropy » où la voix trafiquée et écorchée récite les paroles du célèbre discours de Martin Luther King (« I Have a Dream »). Le décor est posé : après l’intro inquiétante, place à un déferlement de black/death mélodique d’une technique ébouriffante sur « Emergent Primitive Constellations ». Heimdall (guitares) et Max (batterie) se taillent la part du lion avec des parties extrêmement complexes et rapides faites d’envolées guitaristiques, de shred et de sweep à tout va. Impressionnant ! La basse vrombissante et véloce n’est pas en reste proposant également une rythmique en totale osmose avec les riffs alambiqués. Que dire de la voix de Frost ! Le vocaliste se révèle être un véritable performeur ultra charismatique d’un niveau bien au-dessus de la plupart des chanteurs du style : en plus de passer aisément de l’anglais au français (« le Serment des hypocrites »), le chanteur alterne et/ou superpose un chant black très criard et puissant avec un growl très caverneux mais sait également utiliser des apparitions claires très subtiles.

De la technique mais pas que ! Dunkelnacht ne fait pas de la débauche inutile et s’en sert avec parcimonie. Leur metal extrême est très équilibré avec des mélodies très subtiles. Les lillois savent créer des riffs totalement heavy aux accents progressifs à l’image du morceau « Ashes from Stellar Oracles ». Les orchestrations ont également une part importante dans la musique et donnent du relief aux riffs très brutaux et lourds (« Dissolved Fractal Esoterism »).

« Revelatio » montre ainsi un groupe au sommet de son art qui a pensé son album de la composition des titres jusqu’à la sélection de ces derniers. Alors que les premiers titres sont plus immédiats, les derniers morceaux sont beaucoup plus sombres à l’exemple de l’excellent « Rebirth of the black procession » : morceau terriblement envoûtant et malsain rappelant à la fois les mélodies de Dissection et la violence oppressante de Dark Funeral (d’ailleurs l’arpège d’introduction n’est pas sans rappeler celle du morceau « Stigmata » sur « Angelus Exuro Pro Eternus »). La boucle est bouclée puisque l’album se termine comme il a commencé sur un interlude indus très imposant et profondément pessimiste.

Avec ce second opus, Dunkelnacht a frappé fort, vraiment très fort. Progressif, mélodique, virtuose, sombre, extrêmement brutal et moderne, la liste n’est pas exhaustive mais les adjectifs décrivent dans les grandes lignes toute l’envergure de « Revelatio ». Certains puristes pourront être rebutés par la production « trop propre, artificielle », les mélodies et les structures, mais Dunkelnacht a au moins le mérite de proposer une musique originale, variée et rafraîchissante sans pour autant renier les fondamentales du genre : comme quoi allier avec brio old-school et modernité c’est possible. Soutenir Dunkelnacht, c’est donc soutenir un black metal ambitieux et tourné vers l’avenir ! Vous savez alors ce qu’il vous reste à faire pour récompenser les nordistes !








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