Voilà quatre années se sont écoulées depuis la sortie de « A Matter of Life and Death ». Cette année marque enfin la sortie du dernier petit bébé de nos britanniques d’Iron Maiden.
Ce nouvel opus s’intitule « The Final Frontier ». Bon déjà rien qu’au niveau du titre, certains journalistes se posaient la question de savoir si cet album allait être le dernier de cet immense groupe. A cette question, la bande de Steve and Cie ont répondu que non pour notre plus grand plaisir.

Depuis le retour de Bruce Dickinson et d’Adrian Smith en 2000, le groupe a pris un tournant musical. Tournant que l’on pouvait commencer à entendre dans l’album « Brave New World » avec des sonorités plus progressives et des morceaux plus longs. Cette tendance n’a cessé de se marquer et de s’intensifier au fil des albums suivants « Dance of Death », « A Matter of Life and Death ».
Ce nouveau « style » musical a eu plusieurs effets, certains fans ont commencé à « abandonner » le groupe car trouvant ce dernier trop progressif et laissant tomber les morceaux courts, rentre dedans avec des refrains entrainants. Cependant, le nouveau côté progressif du groupe a aussi permis l’adhésion de nouveaux fans. Bref vous l’aurez compris, Maiden ne fait plus totalement l’unanimité.

Alors passons à l’analyse de ce nouvel opus. La première chose que l’on peut constater sur le boitier, est l’organisation des dix titres qui composent cet album. En effet, l’album est coupé en deux, c'est-à-dire que la première moitié de l’album compte cinq titres assez courts allant de 4 à 7 minutes. La deuxième partie de l’album comporte cinq titres allant de 8 à 11 minutes.
On peut se demander si Maiden n’a pas voulu tenter de se réconcilier avec les fans commençant à leur reprocher leur coté trop progressif (leur mettant cinq titres assez courts et lorgnant plus sur le Maiden d’avant les années 2000).
Les cinq premiers titres sont bons mais on sent qu’il manque quelque chose. Les refrains ne sont pas ou peu accrocheurs, les mélodies ont un gout de déjà vu, seuls les solos et la voix de Bruce sortent du lot. Bon je tiens quand même à reconnaitre que les titres « The Final Frontier », « Coming Home » ont réussi à prendre possession de mon esprit et je ne cesse de me passer leurs mélodies dans ma tête.

« Isle of Avalon » marque le début de la partie progressive de l’album. Je dois dire que les chansons de cette partie (pistes 6 à 10) sont toutes très bonnes. Les riffs sont entrainants, les breaks superbes, les solos toujours aussi tranchants et on sent que Bruce prend un énorme plaisir à évoluer sur de longues chansons.
Le point important se situe également sur les paroles. En effet, tous les titres traitent de sujets d’actualités et sont écrits avec une profondeur et une maturité qui collent parfaitement à l’ambiance de l’album.

Pour conclure sur cette nouvelle production du groupe, je dirai que cet album est bon mais pas formidable. Chaque album de la vierge de fer se doit de renfermer des hymnes, le problème c’est que dans celui là il n’y en a pas. Bon, l’album reste de bonne facture mais on est loin d’un « Seventh Son of a Seventh Son » d’un « Piece of Mind », dommage.
Vous passerez quand même un bon moment mais on aura toujours ce petit goût de déception lors de la dégustation de cet album.